Ils étaient plus de 3.000 à manifester à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) ce matin, suite à un appel intersyndical pour la défense de la fonction publique. Écoles, hôpitaux, ou encore services territoriaux, tous étaient présents
Vers 10 h 30, ce jeudi matin, le parc des Promenades, à Saint-Brieuc, était noir de monde. À l’appel des syndicats CFE-CGC, CGT, FO, FSU et Solidaires, plus de 2 000 personnes s’y sont rassemblées, avant de défiler dans les rues de Saint-Brieuc jusqu’à la préfecture des Côtes-d’Armor
Dans le viseur des manifestants : les dernières annonces du président Emmanuel Macron, autour du statut des cheminots ou encore des fonctionnaires de l’Éducation nationale. « C’est une fragilisation pure et simple de la fonction publique, assène Laurence Levée, du syndicat Sud-Collectivités territoriales. Il y a moins de moyens, le public est insatisfait, et du coup, on ferme les services. C’est un cercle vicieux. »
Dans le cortège, écoles, hôpitaux, finances publiques, fonctionnaires de police étaient aussi représentés, tout comme différentes formations politiques, comme les jeunes socialistes ou encore La France insoumise.
« On craint aussi un virage de plus en plus prononcé vers le tout numérique. C’est dangereux, parce que ça supprime des postes, les accueils sont de moins en moins ouverts au public… La carte grise par exemple, délivrée en préfecture, ne se demande plus que par internet. Et pour ceux qui ne savent pas s’y prendre, ils pourront faire appel à des entreprises privées, qui les feront payer » déplore Nicole Burlot, secrétaire FO DGFIP.
Parti à 11 h, le cortège est arrivé place du général de Gaulle un peu avant midi. Les banderoles ont été déposées devant les grilles de la préfecture, avant que les manifestants ne commencent à se disperser.
Ouest-France