Déclaration – 7 mars 2025

Déclaration du Bureau de l’Union Départementale CGTFO des Côtes d’Armor

L’abrogation de la loi sur les retraites, une nécessité pour pouvoir imposer le retour aux 37.5 et la retraite à 60 ans !

Le Conclave est un piège. Il permet l’intégration des organisations syndicales à l’appareil d’état. Notre confédération n’aurait jamais dû y participer, nous nous félicitons qu’elle ait quitté cette instance digne de la charte du travail, maintenant c’est la grève qu’il faut préparer !

La lettre de cadrage du 1^er ministre prépare ce que nous avons toujours combattu. L’attaque est frontale : capitalisation, retraite par point, recul de l’âge de départ à la retraite… Toutes les mauvaises recettes promues depuis des années par des politiciens sans vergogne valets du capital, rejoints par le patronat et les organisations syndicales confessionnelles ou défroquées cogestionnaires, comme d’autres organisations non représentatives pour lesquelles sièges et fauteuils confortables ont été installés, faisant fi de leur propre loi scélérate sur la représentativité ; Tous les moyens sont bons pour organiser la collaboration de classe pour exploiter davantage les travailleurs

Cette lettre de cadrage du 26 février du Premier ministre était claire : « Vous avez le droit de discuter de tout sauf de l’âge de départ et du financement … ». Une négociation sur les retraites avec ce cadre, c’est tout simplement méprisant. De plus, les « conclavistes » sont sous tutelle d’un gardien du temple, porte-parole gouvernemental, démontrant, s’il en était encore besoin, que l’ingérence de l’exécutif dans des discussions entre interlocuteurs sociaux est désormais sous le contrôle du gouvernement : La messe est dite !

Cette mise en scène guignolesque et les conditions paritaires faussées dès le départ ne pouvaient qu’amener FO à poser l’acte émancipateur de quitter le conclave.  C’est bien le respect du mandat de nos instance confédérales, cela relève de notre ADN de défense des seuls intérêts de la classe ouvrière.

Servir l’intérêt général gouvernemental, c’est juste syndicalement inacceptable. Rien dans ce « conclave » n’a à voir avec notre pratique syndicale, celle de la CGTFO depuis son origine historique.

Pour notre organisation syndicale, la CGTFO, le mandat est clair : c’est l’abrogation de la loi Retraite ce que nous voulons :

• Retour à la retraite à 60 ans, avec la réduction des années de cotisation à 37,5 années de cotisation à taux plein (position chère à notre UD et au-delà à bien d’autres militants), c’est toujours possible. Tout particulièrement la fin du système inique de la décote.
• Augmentation générale des salaires et des retraites, des pensions et des allocations, c’est une urgence.
• Arrêt de la casse : de l’assurance-chômage et des caisses de la Sécurité sociale,
• Arrêt des licenciements et le blocage de la suppression de dizaines de milliers d’emplois dans la fonction publique.
• Octroi d’urgence des moyens massifs, nécessaires aux services publics et parapublics non-lucratifs, dont nos hôpitaux et nos écoles.

Mort au Conclave, Vivent nos revendications et nous allons les marteler, car les travailleurs veulent des jours heureux tout de suite, ils expriment leur colère, ils en ont marre de leur misère, de l’austérité qui les frappent.

Le patronat quant à lui se gave à milliards des profits toujours plus énorme de la spéculation et comme cela ne leur suffit pas, ils nous volent à milliards en exonération de cotisations sociales et allègements fiscaux pour mettre en péril notre modèle social. Nous exigeons qu’ils restituent les exonérations !

À la veille de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, il nous est nécessaire de rappeler que l’égalité salariale financerait en bonne partie nos retraites.  Et qu’avec l’arrêt des exonérations des cotisations sociales, nos régimes seraient en très bonne santé.

Le gouvernement maintenant son cap, notre confédération doit sans délai préparer la grève générale interprofessionnelle jusqu’à satisfaction.

Le Bureau de l’UD CGTFO 22, le 7 mars 2025

Voté à l’unanimité des 12 membres présents